Azoospermie
Au préalable, devant l’absence de spermatozoïdes retrouvés sur un éjaculat :
Il faut rechercher à l’interrogatoire une cause évidente : une fièvre très élevée > 39°C dans les 3 mois précédent le recueil, antécédent de chimiothérapie/radiothérapie
et confirmer l’azoospermie sur un 2e recueil,
L’examen clinique doit évaluer la taille des testicules, la pilosité, rechercher par la palpation la présence des canaux déférents
et être compléter par une échographie testiculaire et du carrefour urogénital,
Une biochimie séminale, un bilan hormonal et génétique devront compléter le bilan.
L’objectif de ce bilan est d’orienter le clinicien vers une origine obstructive ou sécrétoire de l’azoospermie.
Origine obstructive (35 % des cas) = obstacle sur les voies excrétrices
Cause congénitale : Agénésie Bilatérale des Canaux Déférents
- Il faut y penser devant les anomalies suivantes :
Hypospermie,
PH acide,
Diminution / absence de sécrétion des VS +/- épididymaire,
Déférents non palpable et absence de déférent à l’échographie,
Présence d’une mutation CFTR/polymorphisme 5T de l’intron 8.
Cause acquise : séquelles d’infection génitale, antécédent de vasectomie.
Discuter la ponction épididymaire +/- testiculaire.
Pronostic très favorable.
Origine sécrétoire (65 % des cas) = trouble de la production des spermatozoïdes par le testicule.
Cause périphérique :
génétique = anomalie de nombre (47,XXY) ou structure des chromosomes (translocation, microdélétion du chromosome Y)
acquise = cryptorchidie, chirurgie inguino-scrotale, orchite infectieuse, toxique, trauma testiculaire, torsion, idiopathique (= 50 % des cas).
Cause centrale endocrinienne (Hypogonadisme Hypogonadotrope).
Ponction testiculaire à discuter en fonction de critères prédictifs cliniques et hormonaux.
Pronostic plus réservé.